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Empreinte
2022

A l‘heure de l’anthropocène et de la crise écologique, Quentin Derouet piste les dinosaures, les empreintes fossilisées sur le sol aveyronnais où est installé son atelier. Arpenteur du territoire, chercheur, promeneur, Quentin Derouet avec son chien Nadja joue à se perdre sur les Causses afin de comprendre la géologie de ce territoire et à retrouver les traces du passé, veilles de plus de 200 millions d’années. 

 

Une fois repérées, Quentin Derouet moule ces empreintes de dinosaures et les transforme ensuite en bas relief dorés par le bronze. Elles sont pour l’artiste les traces d’un Vivant disparu et entouré par des paléontologues, il tente de faire raisonner ces marques millénaires entre peinture et sculpture. 

Pour Quentin Derouet, l’objet précieux et doré témoin du pas de l’animal n’est pas la finalité, c’est plutôt le geste artistique, le fait de pouvoir dévoiler et exposer les traces de ce passé, afin de favoriser le lien sensible de l’Homme avec une certaine manière d’être au monde, sur terre, une manière éveillée de regarder le territoire et l’Histoire en mouvement. 

Proche de la pensée du philosophe Baptiste Morizot, qui développe le concept de la « crise du sensible », Quentin Derouet souhaite à travers ses bas reliefs, mais surtout ses promenades remettre au centre de l’art une manière simple de co-habiter en poète, de coexister avec son environnement le plus proche et de conscientiser le passage du temps. 

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